En rachetant Opel, PSA devient le deuxième constructeur automobile européen
A peine quelques semaines après l'annonce de son intention de racheter Opel, PSA a obtenu l'aval de la Commission européenne et a finalisé l'acquisition de la filiale européenne de General Motors au mois de Mars 2017. Premier constructeur automobile français, PSA détient déjà les marques Peugeot, Citroën et DS.
Avec ses 1,7 milliard de bénéfice net réalisé en 2016 et 6,8 milliards de trésorerie inscrite dans les comptes au début 2017, PSA n'a eu aucun mal à acheter la filiale de General Motors en Europe. Avec l'acquisition d'Opel et de sa jumelle britannique Vauxhall
- des marques ayant beaucoup de succès, aussi bien auprès des particuliers que des entreprises
- le groupe français devient le numéro deux en Europe avec 3,15 millions de voitures vendues en 2016 et 17% de parts de marché. Volkswagen est à la première place avec ses 3,9 millions de voitures vendues et Renault-Nissan se trouve à la dernière marche du podium avec 2,5 millions de voitures.
Les détails du rachat d’Opel par PSA
General Motors a mis un terme à ses activités européennes qui ont duré 28 ans en cédant à PSA Opel et Vauxhall pour la somme de 1,3 milliards d'euros. PSA a par la même occasion et conjointement avec la BNP Paribas racheté la filiale financière européenne de General Motors pour 900 millions d'euros.
Dans le cadre de cette opération, PSA a donc acquis 6 usines de montage, 5 sites de production de pièces, 1 centre d'ingénierie en Allemagne et la totalité des 40.000 salariés d'Opel et Vauxhall.
Suite à ce rachat, le premier constructeur automobile américain permet à PSA d'utiliser la technologie des voitures électriques d'Opel sans payer de royalties jusqu'à ce que le groupe développe sa propre technologie.
Il a été également conclu que General Motors prendra toujours en charge les engagements financiers concernant le plan retraite des salariés d'Opel. Une fois l'acquisition finalisée, Carlos Tavares, le patron de PSA, a mis à la tête d'Opel Michael Lohscheller. Son nouveau directeur financier est Philippe de Rovira.
La situation financière d'Opel lors de son acquisition par PSA
PSA, en rachetant la filiale européenne de General Motors, a hérité de sa situation financière peu reluisante. En effet, elle est en déficit chronique depuis 16 ans. Ses pertes se chiffrent à 15 milliards de dollars dont 257 millions de dollars rien qu'en 2016. Le groupe français a donc la lourde tâche de redresser la situation d'Opel.
Dans ce but, il a demandé au nouveau PDG d'Opel d'élaborer un plan de redressement d'ici fin 2017. Le défi étant de rendre Opel rentable en 2020 et de dégager une productivité de 6% en 2026. Ce défi est parfaitement réalisable, selon Carlos Tavares, sachant qu'en 2014, la situation de PSA était pire que celle d'Opel en 2015, mais actuellement le groupe parvient à faire tourner 100% de ses sites.
En outre, le patron de PSA vise une synergie de 1,7 milliard d'euros d'ici à 2026 pour aider cette filiale nouvellement acquise. Sur le plan mondial, le groupe PSA pèse alors 4,35 millions de voitures vendues si on rajoute les 1,2 million de voitures vendues par Opel et Vauxhall.